CANDIDATURE : COMMENT
RELANCER SANS HARCELER

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Pour réaliser une relance sans s’épuiser moralement et harceler le recruteur, il vaut mieux la faire après la rencontre avec le consultant en recrutement ou le DRH de PME, ou le chargé de recrutement des grands groupes pour savoir où en est votre candidature et le délai de décision.

Quid lorsqu’on a envoyé son CV pour une annonce et qu’on attend une réponse ? Généralement un mail d’accusé de réception vous est envoyé et si vous n’êtes pas contacté au bout de 15 jours, vous pouvez considérer que : soit votre candidature n’a pas été retenue, soit elle ne fait pas partie de la première sélection réalisée par le recruteur et, il ne faut pas se leurrer, vous avez peu de chance d’être appelé.

Un candidat qui correspond au profil recherché et au poste sera très rapidement contacté.

Une relance demande beaucoup d’énergie pour un résultat moins probant que les démarches réseaux que vous pourrez réaliser… mais a aussi ses inconditionnels, comme le montre l’article ci-dessous… alors ciblez vos relances avec soin et développez votre démarche réseau.

Claire-Aude Latrobe-Hiriart

La relance des recruteurs est une étape incontournable dans le cadre d’une recherche d’emploi. Mais comment en faire un argument supplémentaire en faveur de votre candidature ?

Pour 22% des DRH français, le candidat doit relancer le recruteur entre 1 à 3 jours après l’envoi de son CV… mais ils sont aussi nombreux à conseiller de prendre un peu plus de temps, soit entre 8 et 10 jours, selon une étude d’OfficeTeam récemment publiée. Compliqué ? Pas vraiment, la plupart s’accorde sur l’utilité d’une relance, et tout dépend en fait du contexte et de l’entreprise visée. Explications…

La relance après une candidature spontanée

Là, le recruteur ne vous a rien demandé. Mieux vaut lui laisser au moins une semaine pour prendre connaissance de votre candidature. « L’objectif du candidat est alors de savoir si son dossier a été bien reçu, d’identifier le type de profil susceptible d’intéresser l’entreprise, si des postes seront bientôt ouverts ou pas, à quelle échéance, et qui est en charge du recrutement », précise Valérie Sablé, directeur associé de Robert Half Finances & Comptabilité temporaire. La relance peut se faire par téléphone ou par mail. « Il faut être clair et concis et, pour cela, se présenter succinctement et poser des questions précises à son interlocuteur », insiste-t-elle.

La relance après réponse à une offre d’emploi

Le poste est-il à pourvoir en urgence ? Postulez-vous au sein d’un grand groupe qui recevra pléthore de candidatures ? Dans le premier cas, mieux vaut ne pas attendre. Mais si la date d’entrée en poste (ou la disponibilité demandée au candidat) n’est pas immédiate, que l’entreprise vous est connue pour ses process de recrutement à rallonge, rien ne sert de vous précipiter. « 8-10 jours est souvent le laps de temps nécessaire à l’entreprise pour traiter et trier toutes les candidatures reçues », confirme Valérie Sablé.

La porte d’entrée, dans ce cas de figure, est souvent le contact (un mail, en général) inscrit sur l’annonce. Il est plus délicat d’appeler directement un recruteur que vous n’avez jamais rencontré – surtout s’il est très sollicité – mais quoi qu’il en soit rien ne vous empêche de joindre l’accueil de l’entreprise pour demander à lui parler : en fonction de la culture de l’entreprise, on vous le passera ou non, on lui fera passer le message, etc.

Il s’agit pour vous de savoir si votre candidature est en phase avec le poste proposé, de connaître l’avancement du processus de sélection et le calendrier des prochaines étapes et, plus simplement, si vous ne l’avez pas en ligne, de confirmer votre motivation et votre disponibilité pour un rendez-vous futur.

« Si la candidature est hors scope, le recruteur devrait vous répondre rapidement », conclut Valérie Sablé. Le cas échéant, vous pouvez toujours tenter une deuxième relance, quinze jours plus tard par mail ou par téléphone.

La relance après accusé de réception de votre CV

Là encore, la relance est utile, puisqu’elle démontre la motivation ou la proactivité d’un candidat aux yeux de la plupart des recruteurs. Mais vous pouvez vraisemblablement laisser passer une petite dizaine de jours.

La relance après un entretien d’embauche

En fin d’entretien, tendez une perche au recruteur en lui demandant dans quel délai vous pouvez raisonnablement attendre une réponse. Respecter cette dernière. « Cela facilitera la relance qui [en général dans ce cas, NDLR] intervient dans les 24 ou 48 heures par mail. Il s’agit alors de remercier son interlocuteur pour le temps accordé et de renouveler sa motivation pour le poste. Le tout, en s’appuyant sur les échanges nourris pendant l’entretien », conseille notre expert.

Relancer sans harceler

Exit les relances tous les deux jours. Pour autant, sans réponse, ne perdez pas espoir. Une candidature non fructueuse à un instant T peut tout à fait être examinée de nouveau quelques mois plus tard. « Le candidat ne doit pas hésiter à renvoyer un CV updaté à ce moment-là, en insistant sur une nouvelle formation suivie, une mission d’intérim menée récemment… », conclut-elle.

Sylvie Laidet et Marine Relinger © Cadremploi.fr, 29 mai 2012

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