EN-TÊTE DU CV :
L’ACCROCHE A NE PAS MANQUER !

visuel cadre

Parce qu’elle permet de vous positionner de suite et qu’elle donne un fil directeur au recruteur qui lit votre CV, l’accroche n’est pas à négliger… et est à adapter aux différents postes qui peuvent vous intéresser… tout comme votre CV : il en existe plusieurs versions !

L’article suivant que j’ai choisi pour vous, vous aidera à trouver la ou les bonne(s) accroche(s) selon votre/vos projet(s) professionnel(s).

Claire-Aude Latrobe-Hiriart

Le titre du CV, c’est ce qui attire en premier l’œil du recruteur, ce qui va influencer sa lecture et sa perception de votre profil. Le haut du CV doit donc être à la fois attractif et donner une idée précise de du parcours du candidat. Alors, entre marketing et description, comment viser juste ?

Le titre, tout un concept

C’est simple, dites-vous que le CV est une réponse à un besoin, le titre en est sa formulation. Votre titre, ainsi, doit correspondre à ce que vous souhaitez mettre en avant pour répondre à une annonce et donc à un besoin ciblé. Imaginons que vous êtes directeur marketing et communication dans une petite agence. Vous postulez pour un poste de responsable communication. Vous choisirez donc en guise de titre « Responsable communication » et non « Directeur marketing et communication qui sait aussi faire de la comptabilité client et du recrutement ». D’abord parce que c’est vous en conviendrez moins long et plus harmonieux. Ensuite parce que le titre n’est pas le lieu où s’étendre sur ses compétences. La rubrique « expériences professionnelles » est là pour ça ! Le titre doit donc donner un sens au CV, reprendre votre objectif et la dominante de votre expérience. D’où cette question cornélienne, le titre – en quelques mots – doit-il plutôt traduire l’objectif à atteindre ou plutôt reprendre votre expérience clé ?

Résumé ou anticipation ?

C’est au choix. Vous pouvez, même si vous avez fait plus de commercial que de marketing, titrer votre CV « Responsable marketing ». Si vos expériences sont bien présentées, le recruteur comprendra que c’est le sens que vous souhaitez donner à votre parcours. En revanche, évitons de titrer triomphalement « Votre futur responsable marketing ». Parce que les recruteurs sont peu portés sur la spéculation dans le temps, d’abord, et que cette façon de les inclure dans votre projet ne les portera pas spécialement à partager votre enthousiasme. On titre donc selon ce que l’on vise… mais sans verser dans l’hypothétique ou l’improbable. Pourtant, il ne s’agit pas pour tout le monde de recopier les termes de l’annonce pour être contacté. Inutile de titrer « Responsable marketing NTIC » si vous avez toujours travaillé dans la nourriture animale. Evitez de même la tentation à l’auto promotion. Les « Responsables de production ambitieux et proactif » auront l’air d’en faire trop. Là encore, dans un CV, on peut exprimer ailleurs ces qualités. Autre exemple, le « directeur général à la recherche d’un nouveau challenge » aura tendance à faire sourire le recruteur qui se doute que si vous lui envoyez un CV, c’est pour changer de poste.

Mettre en avant une réponse au besoin

Dans le titre, précision et sobriété sont de mise et les mots choisis doivent être ciblés en fonction du poste visé. Selon le poste, on pourra le moduler pour faire apparaître une caractéristique principale. Par exemple, « Responsable Financier Bilingue » aura du sens pour un poste international et vous permettra de montrer en quoi vous répondez précisément au besoin du recruteur. Bon point ! Mettez aussi la spécialisation secteur si le poste est dans le même métier, c’est un atout. Certaines personnes mettent des sous-titre du style « Responsable commercial », et en dessous « expérience internationale et nationale » « B to B et B to C », « stratège et diplomate »« Disponible immédiatement ». C’est vrai que si c’est bien fait, cela donne une vision rapide du candidat et de ses atouts. Mais attention à ne pas noyer l’information en surchargeant le haut du CV. Il y a un truc simple pour éviter l’impair : toujours se demander si ce que je veux mettre est susceptible ou non de faire la différence avec les autres candidats. Si c’est non, c’est superflu !

Le haut de CV ci-dessus (aux informations factices, comme les documents qui suivront dans ce dossier) donne une idée précise du parcours et des atouts de la candidate. Mais encore faut-il que le recruteur les lise ! Les éléments, concernant sa personnalité et les projets réalisés, sont mélangés. Ce n’est pas lisible et, peut-être aussi, y a-t-il trop de détails. L’introduction ci-dessous, plus sobre, peut suffire à donner une idée du parcours, car trop en mettre noie l’information importante.

Sobriété pour l’état civil

Rien ne vous oblige à étaler votre vie privée. Le recruteur n’a pas forcément besoin de savoir que vous êtes divorcé et que vous avez 5 enfants. En quoi cela peut-il orienter son choix ? Et si c’est le cas, est-ce que ce sera vraiment positif pour vous ? Vous ne contrôlez pas l’impact que ces détails auront sur le recruteur et son imaginaire. Autant ne pas stimuler inutilement son esprit de déduction, non ? Pour les femmes, notamment, certains se perdent dans des calculs du type, elle a 30 ans et est mariée, elle aura donc un enfant dans les deux ans ! Donc méfiance. Vous pourrez toujours parler biberons et mariage à la cafète mais, en attendant, il n’est pas bienvenu de mentionner votre situation familiale sauf si c’est un atout pour le poste. Et, évidence qui ne l’est pas pour tous, évitons pour l’adresse email le style grosmatou@gtail.org. Le RRH n’est pas non plus obligé de connaître tous vos petits noms. Faites-vous une adresse moins « drôle » mais plus sérieuse pour vos contacts carrière.

Photo or not photo ?

Voici venue la question cruciale de la photo. En mettre une ou pas ? Dans le doute, je dis non. On ne sait pas non plus ce que votre faciès/pose/etc. pourrait traduire, à tort ou à raison, pour le recruteur. Et vous ne serez même pas en face de lui pour affiner cette première impression ! Quoi qu’il en soit, évitons à tout prix la photo découpée du mariage de votre cousine, celle pour le passeport où il ne fallait pas sourire et où vous avez l’air d’un repris de justice ou encore celle des vacances, palmiers en arrière-plan et marque des lunettes sur le nez. Maintenant, si vous avez une photo de vous digne d’un publicitaire et que vous êtes sûr à 100% de donner envie, mettez la, peut-être que vous le valez bien…

Marie La Fragette © Cadremploi.fr septembre 2011

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