LETTRE DE MOTIVATION : 15 ERREURS
QUI ÉNERVENT LES RECRUTEURS

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Aux « 15 erreurs qui énervent les recruteurs » mentionnées dans cet article, j’en ajouterai deux autres qui concernent aussi les mails de motivation :

  • débuter la lettre/mail par « Monsieur », alors que le prénom, inscrit dans l’annonce, indique clairement que le destinataire de la candidature est une femme… ou inversement.
  • recevoir un mail sans message, avec juste le CV et/ou la lettre de motivation en pièces jointes.

S’il ne sert à rien de flatter un recruteur… l’indisposer par un manque de politesse élémentaire est tout aussi contre-productif ! Pensez-y avant d’envoyer votre candidature !

Claire-Aude Latrobe-Hiriart

Les recruteurs lisent des centaines de lettres de motivation par jour, on peut donc comprendre qu’au 203e « votre-entreprise-leader-sur-son-marché », ils s’agacent. Voici les 15 maladresses qui peuvent être fatales à votre candidature.

1. La lettre de motivation de 3 lignes

Encore plus efficace qu’une insulte ! Si vous voulez démontrer que les efforts, c’est vraiment pas votre truc, vous gagnerez le pompon à coup sûr.

2. La lettre de motivation de 3 pages

« Si la lettre fait plus d’une page, on ne lira que le début », prévient Pierre-Olivier Landry, directeur des ressources humaines EMEA pour Regus.

3. La mise en page bâclée

Découpage des paragraphes, alignement du texte, aération… vous n’avez vraiment pas le temps ? Dommage, car ça ne pardonnera pas.

4. Ne s’adresser à personne alors que l’annonce stipule d’écrire à Untel

« Si l’annonce indique qu’il faut envoyer sa candidature à M. X sous la référence YZ, c’est parce qu’on a mis en place toute une organisation derrière. Quand les candidats ne respectent pas ces consignes, on fait le travail à leur place. C’est très agaçant et surtout chronophage », explique Pierre-Olivier Landry.

5. Les fautes d’orthographe

La réalisation d’une lettre de motivation suppose un travail sérieux. Comme le souligne Ann-Laure Edery, consultante en recrutement pour le cabinet People Search, « on est en droit de penser qu’elle a été lue et relue plusieurs fois ». Donc : aucune faute d’orthographe ne doit vous échapper.

6. La lettre datée d’il y a 3 mois

C’est comme les fautes d’orthographe : ça n’aurait pas dû vous échapper.

7. Les phrases de 3 km

Les explications alambiquées, c’est l’idéal pour perdre votre lecteur. Ce dernier n’a pas le temps d’aller chercher un sujet séparé de son verbe par 4 lignes d’incises et d’adverbes à rallonge. Ni de relire 5 fois une phrase pour être sûr de l’avoir bien comprise. Privilégiez les phrases courtes, simples et percutantes.

8. L’absence de formule de politesse

Qu’est-ce qu’on s’embête avec ces salutations sincères, cordiales ou distinguées… c’est tellement vieillot tout ça. En plus, ce n’est jamais qu’un recruteur qui va vous lire. Mérite-t-il ce petit message de considération ? Après tout, c’est juste votre destin professionnel qu’il tient entre ses mains…

9. Le copier-coller d’un modèle insipide

Elle est sans saveur, ni odeur, ni couleur. La lettre-type quasi-entièrement copiée-collée, c’est le pire cauchemar du recruteur. Imaginez votre tête, si votre moitié vous envoyait une déclaration d’amour qui a déjà servi 15 fois !

Alors malgré votre esprit écolo, pour une fois, dites non au recyclage. Donnez-vous du mal pour votre lettre de motivation. Faites-en quelque chose d’intéressant, de recherché, de sincère. « Elle doit être impérativement personnalisée, conseille Ann-Laure Edery. Il faut que l’envie et la motivation se ressentent. Lorsque nous avons des hésitations sur un CV, une lettre efficace peut favoriser la candidature. À l’inverse, une lettre purement formelle ne pèsera pas dans la balance. »

Pour rédiger quelque chose de vraiment personnel, vous pouvez notamment : expliquer votre façon de voir l’entreprise, votre conception du poste proposé, ce qui vous plaît dans les missions proposées, etc. « Se poser toutes ces questions est aussi un excellent moyen de se préparer à l’entretien », souligne Ann-Laure Edery.

10. Qualifier l’entreprise de « leader de son secteur »

Si c’est vrai, tout le monde le sait, nul besoin que vous veniez le rappeler. Si c’est faux, vous ne flattez personne mais passez pour quelqu’un de très mal renseigné. Misez plutôt sur un élément qui caractérise vraiment l’entreprise : elle a été créée récemment, elle a une belle histoire (tout est parti d’un petit entrepôt…), elle a une culture familiale, etc.

11. Se survendre

« Je suis un excellent manager », proclame le jeune dip’ qui a suivi un module de management pendant un demi-semestre. Vous le serez peut-être, mais pour l’heure, il est bien plus honnête d’écrire : « j’ai la capacité d’animer des équipes car j’ai suivi tel cours qui m’a apporté telles compétences… ». Pensez à rester humble, sinon vous paraîtrez prétentieux. L’idéal : des formulations simples et au plus près de la réalité. Évitez aussi les formules excessives. Du genre : « je suis extrêmement organisé » (« très organisé » suffit), « mon apport crucial à l’entreprise », « tout l’argent que je vais vous faire gagner immédiatement »

12. Expliquer que son ancien employeur est un abruti

« Critiquer l’entreprise dans laquelle on travaille actuellement ou qu’on vient de quitter est l’une des pires erreurs qui soit, estime Pierre-Olivier Landry. Surtout quand on explique que son ex-manager n’avait rien compris, ou qu’il n’était pas à la hauteur. »

13. Affirmer sans illustrer

« Je suis bon dans ceci, et très bon dans cela ». Bravo ! Et qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer ? Il va falloir prouver vos dires en les illustrant par des exemples de réalisations.

14. La jouer copain-copain

« Il faut garder une certaine distance dans sa lettre, on n’est pas en train de papoter au bar du coin », prévient Pierre-Olivier Landry. Mieux vaut éviter les remarques de style trop familier, telle que « décidemment, on est fait pour s’entendre ! ».

15. Mentir

Évidemment, on garde le pire pour la fin. Contrairement à ce que vous pensez, les mensonges purs et simples comme les déformations de la réalité sont monnaie courante dans les lettres de motivation. Elles concernent notamment les formations (s’attribuer le diplôme d’une école prestigieuse dans laquelle on n’a jamais mis les pieds par exemple), la durée des expériences (allez hop ! J’ajoute un an dans telle boîte, ça fait mieux) et la nature des missions confiées (s’auto-proclamer chef de tel projet alors qu’on y a juste pris part). Dans tous les cas, c’est fatal : personne n’a envie de recruter quelqu’un de malhonnête. Et c’est très, très énervant d’avoir perdu du temps.

Priscilla Franken © Keljob – mai 2010

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