RÉDIGER SA PREMIÈRE LETTRE
DE MOTIVATION EN 8 ÉTAPES

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Les jeunes diplômés universitaires bénéficient très -trop- rarement de formation sur les techniques et outils de recherche d’emploi et ne peuvent s’entraîner durant leurs études supérieures, comme leurs homologues d’école de commerce ou d’ingénieur, à l’exercice de la lettre de motivation.

En tant que JD universitaires, vous devez encore plus rapidement vous adapter aux règles et codes du recrutement… et de l’entreprise… belle illustration de vos capacités d’adaptation !

Cet article vous permettra d’appréhender la structure et le contenu de la lettre de motivations… à vos claviers !

Claire-Aude Latrobe-Hiriart

Il faut l’avouer, même pour les plus expérimentés, la rédaction d’une lettre de motivation peut se révéler être une vraie galère. Pourtant, bien argumentée, elle est un excellent moyen d’attirer l’attention des recruteurs. Alors on se remonte les manches et on suit le guide de la lettre de motivation en 8 étapes.

1ère étape : Sachez de quoi vous parlez

Avant de vous lancer dans la rédaction de votre lettre de motivation, renseignez-vous sur l’activité de l’entreprise et sur le contenu du poste que vous convoitez. Internet sera certainement votre meilleur allié dans cette première étape.

« Aujourd’hui, l’information est partout. Il faut éviter les clichés du style «Votre entreprise leader sur son marché» et trouver des points d’accroche concrets », insiste Christian Darantière, directeur délégué de l’Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés (AFIJ).

Relire l’offre d’emploi vous aidera également à mieux cerner les attentes de l’entreprise. « Cela peut permettre d’intégrer à sa lettre des éléments déterminants pour le recruteur », signale Steve Boccara, directeur associé du cabinet Campus Recrutement.

2e étape : Pensez à l’objet de la lettre

Si vous répondez à une offre d’emploi, vérifiez que vous avez indiqué, dans l’objet de votre lettre, l’intitulé du poste et la référence de l’annonce. Cela vous évitera de répéter ces éléments dans les paragraphes suivants.

Si vous optez pour une candidature spontanée, privilégiez, en guise d’objet, des formules comme « demande de rendez-vous » ou « demande d’entretien ». « Comme toutes les lettres de motivation débouchent sur une demande d’entretien, les candidats sont dans le vrai », rapporte Christian Darantière.

3e étape : Commencer par l’entreprise

La plupart des recruteurs sont attachés à la forme « vous/moi/nous ». Le premier paragraphe concernera donc bien souvent l’entreprise. Deux ou trois informations clés sont attendues : une référence à l’activité de l’entreprise, la croissance de son chiffre d’affaires, un fait d’actualité pertinent…

« Plus le candidat parlera de l’entreprise, plus il sera pertinent », assure Steve Boccara. Rappelez-vous que vous êtes dans une démarche d’intégration et qu’il s’agit ici de convaincre le recruteur que vous maîtrisez le sujet.

4e étape : Valorisez vos atouts

Le deuxième paragraphe a pour objectif de mettre en valeur vos expériences. Une étape redoutée lorsqu’on n’a pas encore fait de véritables pas dans la vie active… « Même s’ils n’ont pas d’expérience professionnelle, les jeunes candidats possèdent toujours un élément qui va intéresser le recruteur », déclare Steve Boccara.

Par exemple : « Mon expérience en tant que capitaine de l’équipe de volley a affirmé mon sens des responsabilités » ou encore : « Ce stage de graphiste m’a permis de comprendre l’importance de la relation client. » Pour réussir ce paragraphe, basez-vous sur ce que vous avez appris et sur vos qualités, sans pour autant répéter votre CV.

5e étape : Projetez-vous dans l’avenir

Le troisième paragraphe concerne le « nous ». « Il faut le penser comme une adhésion à un projet », précise le directeur associé du cabinet Campus Recrutement. Interrogez-vous : qu’est-ce que vous pourrez apporter à l’entreprise et quelle sera votre valeur ajoutée par rapport aux autres candidats ?

6e étape : N’oubliez pas les formules d’usage

Une bonne lettre de motivation n’en serait pas une sans la forme. À la fin de votre message, n’oubliez pas de proposer à votre interlocuteur de le rencontrer. À vous de choisir entre une phrase convenue mais efficace comme « En espérant vous rencontrer prochainement » ou une formulation plus offensive telle que « Je serai heureux de discuter avec vous de mon adéquation avec le poste. Dans cette perspective, je me permettrai de vous appeler dans la semaine du 13 avril afin de convenir d’un rendez-vous. »

Enfin, ne faites pas non plus l’impasse sur les formules de politesse consacrées comme « Veuillez agréer mes salutations distinguées. » Le tout doit tenir sur une page. Pour y arriver, Steve Boccara préconise des paragraphes allant de quatre à cinq lignes.

7e étape : Soignez votre style

Il serait dommage que votre lettre finisse dans la corbeille sous prétexte que vous n’avez pas soigné votre style d’écriture et votre orthographe. « Il faut utiliser des tournures de phrases qui veulent dire quelque chose. On n’envoie pas un SMS », rappelle Christian Darantière. Soumettre votre lettre au correcteur d’orthographe automatique devrait éliminer les fautes d’inattention. Pour plus de précision, le mieux reste encore de faire relire votre texte par une personne de votre entourage.

8e étape : Envoyez au bon destinataire

Enfin, pensez à envoyer votre missive au bon destinataire. Un coup de fil à l’entreprise devrait suffire à connaître le nom et le prénom de la personne à qui vous vous adressez. De plus, c’est le genre d’attentions que remarquent les recruteurs. « Cela ne prend pas beaucoup de temps mais ce détail peut se révéler très payant », assure Steve Boccara.

Aurélie Le Caignec © Keljob – 20 mars 2012

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